Départ pour un an au Canada en PVT

mercredi 3 septembre 2014
 
Après plusieurs mois de préparation et tergiversation, entre excitation, tristesse et déni, nous voici enfin à l'aéroport prêt à décoller. Cette fois nous commençons vraiment à nous rendre compte de ce que nous allons faire : vivre à 5500 km des nôtres pendant un an avec pour seuls bien matériels, 30kg de bagages, dont 28 de fringues (au moins) bien sûr !!

Il est 5h lorsque nous arrivons à Roissy, et déjà les sourires des dernières soirées en famille et entre amis s'estompent pour laisser place au stress lors de l'enregistrement des bagages et à la tristesse de laisser la Hakem family au Terminal 3.

Petit rappel des faits :

J'ai eu l'incroyable chance d'obtenir l'un des 6000 visas Vacances Travail pour l'année 2014-2015 (visa permettant de rentrer et sortir librement du Canada pendant un an, ainsi que d'y travailler) alors que Guéno ne pouvait y prétendre, ayant son passeport bloqué en Préfecture. Il aura donc le statut de touriste, mais pour rentrer au Canada, il faut montrer patte blanche, et surtout avoir un billet retour pour ne pas effrayer les agents d'immigration qui pensent que l'on vient travailler illégalement au Canada, faute de visa.

Après avoir lu des dizaines de témoignages « effrayants » concernant le passage de l'immigration (fouille du PC, du profil Facebook... puis retour dans l'avion si découverte de CV ou autres documents suspicieux) nous décidons de jouer la carte de l’honnêteté sans toutefois être précis dans notre projet de HelpX. Eh oui il ne faut pas dire non plus que l'on a l'intention de visiter une ferme (questionnaire dans ce sens distribué dans l'avion).

Dès l'enregistrement des bagages, un employé d'Air Transat (compagnie avec laquelle nous partons) demande à Guéno la raison de son voyage et combien de temps il compte rester ... le ton est donné !

Puis vient le temps des adieux déchirants avec les parents, Marina et Aurélie... Vous allez tous beaucoup nous manquer !! Mais pas le temps de relâcher la pression, car le portique bipe. Évidemment c'est le sac bourré d’électroniques d'une certaine personne qui est en cause. Et voilà Guéno qui se fait fouiller pour changer !

Après ces émotions fortes et rien à retenir contre lui grâce à un sourire adressé à l'agent de sûreté, nous embarquons enfin dans l'engin. A moi de perdre la face, je déteste les décollages ! Nuit blanche la veille, je me rends à l'évidence et somnole entre 2 films et 2 repas. Guéno lui, fait sa nuit normalement, comme s'il était dans son lit (sans émotion aucune, comme à son habitude).


7h40 plus tard, vint le douloureux moment du passage de l'immigration pour nous et un couple français voisin de sièges, qui semblait dans la même situation, ayant mis une bonne demi heure à accorder le récit qu'ils fourniront aux agents.

Évidemment comme souvent, beaucoup de bruit pour pas grand chose. Nous avons à faire à des agents adorables qui ne vérifient même pas nos documents (attestations de fonds, assurance...) et demandent simplement pourquoi Guéno n'a pas de billet retour. Mon permis de travail délivré, Guéno obtient 6 mois de visa touriste. Ouf quel soulagement !! Nous avons même droit à la marche à suivre pour prolonger son statut de touriste par la suite.

Au bout de 2 heures d'attente, nous sortons enfin de l'aéroport de Montréal, à nous le Canada !



>>> La suite ici 

Commentaires

  1. Mddddrr !! "Sans émotions aucunes" ... Le sérial killer ;) Trop bien ce 1er article

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