Premières démarches administratives et réveillon à Montréal

Cette semaine en ville nous permet de découvrir notre futur quartier, nommé Rosemont-La-Petite-Patrie, et d'effectuer mes premières démarches d'immigration.  

Le numéro d'assuré social (NAS)

Je commence par me rendre dans un bureau de Service Canada, afin d'obtenir mon NAS, obligatoire pour pouvoir travailler. A mon grand étonnement, il n'y a personne qui fait la queue et seules quelques personnes assises patientent dans l'espace. J'attends à peine 10 minutes avant d'être reçu par un agent, et ressort au bout de 5 minutes. Après avoir présenté mon passeport et mon visa seulement, me voici affiliée pour un an ! 

Ouvrir un compte bancaire

Ensuite, direction la banque. Même si j'ai emporté ma CB française, je ne m'en suis pas encore servie pour retirer de l'argent, les 1000 € emportés en liquide m'ayant amplement servi jusqu'ici.
Notre trajet habituel pour aller jusqu'au centre-ville,
qui nous fait passer près du Mont-Royal et de l'Hôtel-Dieu
(l'un des premiers hôpitaux d'Amérique du Nord)

Au Canada, il existe 2 types de cartes bancaires : cartes de crédit et cartes de débit. La première permet d'effectuer des achats "à crédit" en ayant des autorisations de découverts. Pour la détenir, il faut souvent fournir un "historique de crédit" à la banque. 

Venant d'arriver, j'opte donc pour la seconde option. Comme en France, il s'agit d'une carte qui me permettra d'effectuer des achats directement auprès des commerçants et de retirer de l'argent liquide auprès des guichets et succursales.  

Je choisis de m'ouvrir un compte courant chez la Scotiabank, pour son partenariat avec la Bank of America, ce qui me permettra de retirer sans frais dans ces guichets lorsque je serai aux États-Unis.

Mon rendez-vous pour la souscription a lieu le 24 décembre et je ne sais si tous les (futurs) clients sont toujours accueillis de la sorte ou s'il s'agit d'un présent spécial réveillon, mais je découvre du thé, café et petits gâteaux à ma disposition lors de mon entretien avec le conseiller. Nous passons plus de temps à parler de la France, de voyages et projets qu'à parler produits bancaires : une première pour moi !   

Étant résidente temporaire, il m'apprend qu'une somme de 100$ me sera versée pour l'ouverture de mon compte courant, ce qui couvrira presque la totalité des frais mensuels s'élevant à 9,95$, soit 119,40$ à l'année. Néanmoins pour ce prix là, les opérations sont limitées à 25 par mois, ce qui inclus les achats, retraits, paiements et prélèvements... il faudra donc être vigilante pour ne pas devoir payer en plus si je dépasse ce quota. 
Vue sur le centre-ville du belvédère du Mont-Royal

Souscrire à un forfait téléphonique

Dernière étape pour pouvoir travailler, il faut être joignable ! Et sacrément doué(e) pour faire le tri parmi toutes les offres de téléphonie québécoises... Vu les prix, il faut oublier les forfaits illimités. Il faut également savoir que vu la grandeur du pays, mieux vaut vérifier la zone de couverture souhaitée : souvent restreinte au Québec. J'apprends également que les appels entrants sont décomptés du forfait !

Finalement je choisis de me rendre chez un nouvel opérateur PhoneBox (utilisant le réseau Télus) dont l'un des forfaits correspond largement à mes besoins : pour 35$/mois, je bénéficierai des appels entrants/sms illimités, ainsi que 6h d'appels au Québec.

Pour capter les réseaux nord-américains, il faut impérativement que le téléphone portable que l'on a acheté en France soit tri-bande. J'ignore si mon Sony Ericsson pourra fonctionner mais je souscris quand même à ce forfait en boutique et l'on me remet une carte Sim avec mon nouveau numéro canadien. La conseillère m'informe que cela peut prendre plusieurs heures avant que mon portable capte un réseau, je ne suis donc pas inquiète en repartant.
Balade autour des quartiers limitrophes : église Saint-Viateur dans Outremont,
le Mile end, le Plateau

Un Noël en tête à tête

Pour le réveillon du 24 décembre, nous ne savons pas vraiment quoi faire. Ce sera bien la première fois que je ne mangerai pas entourée de ma famille pour ma part. Un des couples de la coloc nous demande si nous voulons nous joindre à eux pour leur dégustation de homard acheté pour l'occasion mais nous ne voulons pas nous imposer de la sorte. 

Nous trainons dans le quartier de la Petite Italie et trouvons un restaurant indien/afghan ouvert. Ce repas copieux et épicé nous met un peu de baume au cœur. Nous nous retrouvons avec beaucoup de personnes seules ou en couple, que nous imaginons être sans famille pour l'occasion, comme nous. Heureusement nous mangerons chez ma tante le surlendemain et retrouverons une ambiance "familiale".
Merci à la ville de Montréal d'installer de quoi nous réchauffer en route !
La température variant de - 3 à 5 °C cette semaine-là 

Devenir sous-locataire

Nous profitons de la proximité de la colocation pour retourner chez le locataire de l'appartement que nous avons choisi. Nous prévenons ensemble le gardien que nous lui paierons le loyer directement de janvier à avril. En échange, ce dernier nous demande juste un courrier "sur l'honneur" où l'on s'engage à le verser. Pas de demande de passeport ou de visa et encore moins de contrat de travail... rien à voir avec ma recherche d'appartement en Ile-de-France !

Nous donnons le loyer en liquide au gardien qui nous fait un reçu, et partons faire un double des clés. Vu que nous n'avons aucun papier "officiel", nous avons quelques doutes et ne pouvons nous empêcher de penser au pire : et si nous n'avions plus de nouvelles du locataire, si ce n'était pas les bonnes clés, si c'était une arnaque etc... Trop habitués au système français, nous allons tenter de faire confiance pour changer.

Le locataire nous apprend qu'il quittera l'appartement le 4 janvier. 

Cela nous laisse finalement le temps de rejoindre mon amie Alexia qui souhaitait passer le nouvel an à New York avant de nous rejoindre à Montréal. Nous prévoyons donc de partir le lundi 29 décembre. Ce qui ne nous laisse que quelques jours pour trouver le moyen de s'y rendre et surtout un endroit pour dormir. Pas de quoi s'affoler avec mon organisation légendaire. 

Les hôtels ou auberges étant inenvisageables au niveau du budget et sûrement complets à quelques jours du nouvel an, j'envoie donc des tas de demandes via les groupes de covoiturage sur Facebook et les sites Craiglist ou Airbnb pour trouver un hébergement, en espérant que ça paye, même à la dernière minute. Il n'y a plus qu'à croiser les doigts.

A nous les USA !!

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