Le village de Kuranda - Ngunbay
Rapidement Linda nous emmène en voiture dans le centre du village afin que nous puissions repérer le trajet depuis son domicile. Nous ne tardons pas à refaire le trajet à pied lors d'une de nos après-midi libres et mettons environ 30 minutes à rejoindre l'entrée de Kuranda qui se situe à environ 2 km de notre lieu de vie.
Dommage pour nous, mais nous n'arrivons jamais à temps afin de découvrir les deux marchés qui attirent de nombreux visiteurs chaque jour, Heritage Market et Original Market ; ces derniers fermant à 14h30.
Pas de chance non plus avec les boutiques ou restaurants car même si cela nous étonne la première fois, nous trouvons portes closes dès 15h. Nous apprendrons plus tard que certains gérants n'ont pas d'horaires fixes et ouvrent à leur bon vouloir. Nous nous baladons donc la plupart du temps dans une ville quasi-déserte.
Heureusement la galerie d'art de la ville reste ouverte les après-midi. Nous y voyons beaucoup de peintures et objets d'art aborigènes, reconnaissable grâce à leur célèbre dot painting. Beaucoup d'aborigènes issus du peuple Djabugay vivent ici et dans les environs, et chaque œuvre possède un petit encart avec le nom de l'artiste et quelques infos biographiques. Ngunbay est le nom qu'ils donnent au village, ce qui signifie le lieu de l’ornithorynque.
Il nous arrive quand même de croiser quelques habitants dans le centre-ville, souvent pieds nus et au style un peu "baba cool" quelque soit leur âge. Lorsque nous dirons avoir passé 3 semaines à Kuranda à d'autres Australiens par la suite, nous comprendrons que ce village à la réputation d'être un repaire d'artistes et de hippies, en quête d'un mode de vie alternatif.
- Attractions touristiques
Il y a plusieurs attractions touristiques à Kuranda, comme le Scenic Railway.
Cette ligne de chemin de fer a été inaugurée en 1881 afin de ravitailler les mineurs de la région. Après avoir enlevé plus de 2 millions de mètres cube de terre, les ouvriers de l'époque ont construits 15 tunnels, 37 ponts et 93 virages entièrement à la main sur un total de 75 km.
Ouverte au tourisme depuis 1936, c'est à bord d'un train d'époque que l'on parcourt 35 km de voies ferrées à une hauteur de 328 mètres au dessus du niveau de la mer, tout en surplombant la forêt tropicale ainsi que les chutes de la rivière Stoney et Barron.
Scenic Railway
: 2 départs en train possibles de Cairns le matin (8h30 et 9h30), 2
retours l'après-midi au départ de Kuranda (14h00 et 15h30). Un aller en
Classe Héritage coûte 50$, 76$ avec le retour.
Il existe également le Skyrail Rainforest Cableway. Ce téléphérique construit en 1995, le premier du pays, permet de parcourir 7,5 km et d'avoir un autre point de vue sur la forêt tropicale et les chutes Barron. Certaines cabines appelées gondolas possèdent même un sol en verre, sensations garanties !
Skyrail Rainforest Cabelway : Départs toutes les 15 minutes (30 minutes de traversée). L'aller coûte 53$, 79$ avec le retour.
Des billets combinés avec le train existent.
Il y a aussi plusieurs parcs animaliers tels que Koala Gardens, Bird World, Butterfly Sanctuary, Rainforestation Nature Park... Mais nous privilégions toujours le fait d'observer des animaux sauvages dans leur milieu naturel et préférons ne pas les voir du tout plutôt que dans des cages ou enclos.
De plus, étant encore au début de notre voyage, nous ne voulons pas utiliser de suite nos économies, ne sachant pas ce qu'il se passera pour nous après. Nous nous contenterons donc de plusieurs balades et sentiers accessibles depuis le centre de la ville.
Sentiers pédestres
Nous prenons plaisir à longer les rives de la Barron River et à scruter les eaux afin d'apercevoir quelques crocodiles. En vain, nous nous contenterons plutôt d'observer de magnifiques arbres tropicaux tout en écoutant le chant des oiseaux exotiques.
En suivant ce sentier long de 800 mètres, nommé River Walk, nous avons la possibilité de gagner le centre-ville ou de continuer la promenade en prenant la direction de Jungle Walk. Un nom particulièrement bien choisi pour décrire les lieux.
Nous pénétrons cette fois au cœur de la forêt vierge, dans un décor digne des meilleurs films d'aventures. Un mélange d'Indiana Jones et de la forêt de Brocéliande dirais-je.
La végétation devient dense, le ciel disparaît derrière des centaines d'arbres, palmiers et vignes grimpantes. Il y fait sombre, humide et frais. Nous sommes comme coupés du monde une fois à l'intérieur. Nous n'entendons plus les bruits du villages mais seuls ceux des oiseaux et insectes, véritables maîtres des lieux.
La nuit en plein jour |
Nous sommes au royaume des araignées qui tissent des toiles géantes entre deux plantes ou branches d'arbres. Quelques promeneurs nous sortent de nos rêveries et nous rappellent étrangement que nous ne sommes qu'à quelques mètres seulement de la civilisation...
Une expérience insolite que nous avons adorée !
Nous retrouvons la lumière, quittons la jungle mais voulons prolonger l'expérience tant que l'on peut. Nous découvrons un autre sentier Jumrum Creek, qui traverse le Conservation Park du même nom.
Cette fois la vue est un peu plus dégagée, mais cela n'enlève rien à la beauté ni au charme des lieux. Nous longeons la rivière Jumrum, ce qui rend cette petite promenade particulièrement paisible.
Différentes espèces de palmiers, de fougères et de noyers nous accompagnent le long de ce sentier de 750 mètres. Nous observons à quel point la nature est bien faite, quand certains arbres permettent à d'autres espèces végétales, de se hisser vers la lumière en s'entremêlant de façon étrange.
Nous apprenons que les aborigènes propriétaires des lieux, les Djabugay, utilisaient certaines de ces feuilles, graines ou fruits comme nourriture mais aussi comme remèdes contre les douleurs. Les feuilles larges et solides étaient, quant à elles, utilisées pour la construction d'habitation et pour la fabrication de pièges à poissons.
Différentes espèces de palmiers, de fougères et de noyers nous accompagnent le long de ce sentier de 750 mètres. Nous observons à quel point la nature est bien faite, quand certains arbres permettent à d'autres espèces végétales, de se hisser vers la lumière en s'entremêlant de façon étrange.
Nous apprenons que les aborigènes propriétaires des lieux, les Djabugay, utilisaient certaines de ces feuilles, graines ou fruits comme nourriture mais aussi comme remèdes contre les douleurs. Les feuilles larges et solides étaient, quant à elles, utilisées pour la construction d'habitation et pour la fabrication de pièges à poissons.
- Din Din (Barron Falls)
Le Barron Gorge National Park s'étend sur plusieurs kilomètres entre Cairns et Kuranda mais seule la partie haute est accessible depuis le village de Kuranda.
Nous déplaçant exclusivement à pied, nous ne nous sommes rendus aux chutes Din Din (Barron) qu'une fois. En effet le soleil se couchant vers 18h, nous nous devions de bien calculer notre durée de marche afin de rejoindre la maison de nos hôtes avant la nuit. Entre les insectes et les reptiles de la forêt omniprésente, ainsi que le pont à traverser, qui nous oblige à longer une route fréquentée sans barrière de sécurité, nous avions moyennement envie de nous retrouver seuls au bord de la route dans le noir total.
Ce jour-là, nous avions donc pris la décision de pousser notre balade habituelle jusqu'aux chutes qui se situent à 6 km du village. Nous longeons une route sinueuse avant de découvrir un ponton en bois qui nous invite à pénétrer une nouvelle fois au cœur de la forêt tropicale : le Rainforest Canopy Walk.
En l'empruntant nous faisons face à divers spécimens d'arbres recouverts de mousse, pourvus de plusieurs lianes géantes.
Je suis littéralement stupéfaite devant les formes étranges que la nature peut donner à certains végétaux.
Évoluer dans cette ambiance particulière constitue presque une expérience aussi intéressante que la vue des cascades en elles-mêmes.
Après avoir parcouru 600 mètres à travers cette forêt luxuriante, nous découvrons des chutes d'eau d'une hauteur de 230 mètres. Plus spectaculaires lors de la saison des pluies, nous ne voyons que de faibles filets d'eau à cette période de l'année.
Néanmoins, nous pouvons mesurer la grandeur du site en voyant l'impressionnant gouffre qui s'offre à nous, du haut de notre point de vue.
En tant qu'amoureux de la nature, nous ne pouvions qu'être conquis par Kuranda, ce petit village perché dans les montagnes. Entre forêt tropicale, rivières et lieux culturels, nous avons appréciés découvrir cette première ville australienne à l'ambiance particulière.
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