New year's eve in New York City

Montréal - NYC en covoiturage

Par chance, je tombe sur une annonce de covoiturage au départ de Montréal quelques minutes après sa publication. Le conducteur part lundi 29 décembre et propose 2 places à 50$ (environ 40€). C'est un peu cher car ce trajet coûte habituellement 20 ou 30$, mais vu le nombre de demandes postées chaque jour en cette période, je saute sur l'occasion et réserve ces 2 places. 

Malheureusement, j'ai beaucoup moins de chance en ce qui concerne la recherche d'hébergement. Au fur et à mesure que la date du départ approche, je n'ai que des refus ou des possibilités très éloignées de New York et très couteuses. La veille, je poste donc une demande sur le site Craiglist en mentionnant notre petit budget et croise les doigts pour avoir des réponses positives le lendemain. 

Nous avons rendez-vous avec le chauffeur à 14h ce lundi. Après avoir changé nos derniers dollars canadiens en dollars américains, je découvre quelques mails de particuliers me proposant une de leurs chambres. J'essaye de négocier 6 nuits pour 2 à 200 ou 250$ (environ 160€ - 200€) avec une habitante de Brooklyn, sans savoir ce que nous trouverons au bout.

C'est parti pour près de 600 km. Le conducteur est français et nous explique qu'il va rejoindre sa copine américaine, qui vit à Brooklyn, comme chaque mois. Il est accompagné d'un de ses amis, français lui aussi, mais vivant à Londres pour lui faire découvrir la ville pour la première fois.

Moins d'une heure après, il est déjà temps de passer la frontière. Nous redoutons un peu ce passage, les agents américains étant réputés pour ne pas être très cool lors des interrogatoires habituels. Nous passons à une sorte de "péage" géant et remettons nos passeports à un agent d'immigration après avoir répondu à quelques questions. Seul notre conducteur possède déjà son laissez-passer : le document I-94W, étant habitué à traverser la frontière. Nous sommes donc invités à descendre du véhicule et à nous rendre dans un espace situé juste à côté de la route.

Beaucoup de personnes patientent déjà et nous attendons au moins 30 minutes avant d'être appelés chacun notre tour. Nous devons remplir un document avec des questions assez "spéciales" : êtes-vous accro aux drogues ? avez-vous déjà été condamné pour actes de terrorisme ?... Mais ce qui intéresse le plus les agents, c'est de savoir où nous allons et pour combien de temps afin d'éviter toute suspicion de séjour et travail clandestin. Après une photo, la vérification de nos empreintes et s'être acquitté de 6$, nous obtenons tous notre précieux papier vert, qui nous autorise à rester 90 jours maximum sur le territoire américain.

Nous quittons nos compagnons de route à 22h30, près de Borough Park dans le quartier de Brooklyn, au sud-est de l'île de Manhattan. Ils nous proposent même de faire le retour avec eux le dimanche 4 janvier, avant de poster une annonce en ligne. Bonne nouvelle, cela nous évitera de scruter les annonces chaque jour durant notre séjour. 

Nous voilà enfin à New York !

Alexia, mon amie parisienne est arrivée quelques heures auparavant, nous la retrouverons demain sur une place mythique : Times Square ! En attendant, nous devons rejoindre notre chambre située dans le quartier mais nécessitant tout de même de prendre le métro, car les distances sont immenses.
Plan de métro du sud de New York,
ça a l'air compliqué mais en réalité il est assez simple de se repérer

Nous ne savons pas encore précisément où nous sommes, mais au fur et à mesure que nous avançons, nous nous sentons rapidement en "décalage" avec les passants. Les hommes portent la barbe, sont tous habillés en noir et munis de grands chapeaux. Les femmes quant à elles, portent des perruques et longues jupes de couleurs sombres. Nous repérons ensuite beaucoup d'inscriptions en alphabet hébraïque sur des boutiques et même sur  des bus scolaires. Pas de doutes, nous sommes dans le quartier juif orthodoxe de New York.

Rejoindre notre taudis logement 

Après avoir trouvé une station de métro, nous achetons une carte de transport valable 7 jours, le moyen le moins cher et le plus pratique pour parcourir la ville : elle coûte 31$, alors que le trajet simple coûte 3$. 

En nous entendant, l'agent au guichet nous apprend qu'il est haïtien et nous renseigne en français, sur le trajet à prendre pour nous rendre à notre chambre. Impossible de se tromper comme cela.
Salle de spectacle située dans Brooklyn

Nous arrivons à 00h30 dans un petit 2 pièces, très sombre et en piteux état... On ne s'attendait pas à un palace et sommes assez peu difficile en matière de confort mais là le minimum n'y est pas, même pour 50$ la nuit. Notre hôtesse nous explique qu'elle dormira dans le salon et nous dans la seule chambre de l'appartement. En passant, nous voyons une autre voyageuse venant de Californie dormant dans un sac de couchage à même le sol. Les ampoules s'allument à l'aide de ficelles qui pendent au milieu des pièces, un tuyau en plastique relié à la baignoire fait office de douche, pas d'eau chaude... Nous décidons de nous remettre en quête d'un hébergement dès demain. 

Heureusement, après cette mauvaise surprise, nous relativisons : nous sommes quand même à New York pour une semaine !!




Quelques informations

Surnommée à juste titre The Big Apple (la grosse pomme) : New York se compose de 5 arrondissements (boroughs) : Manhattan, Brooklyn, le Bronx, le Queens et Staten Island. 

La ville s'étend sur une superficie de 1214 km², dont 785 km² de terres et 429 km² d'eau. A titre de comparaison, Paris s'étend sur 105 km² et Montréal sur 365 km², autant dire que New-York est vraiment étendue !


Plus de 8 500 000 personnes vivent à New-York, il s'agit de la ville la plus peuplée des États-Unis. C'est aussi la 3ème ville plus importante du continent américain derrière Mexico et São Paulo.

Un immeuble de Brooklyn, non loin de la rue où nous logeons

Se repérer dans les transports 

Après une petit temps d'observation et d'adaptation, je trouve qu'il est très facile de se déplacer et de s'orienter dans cette gigantesque ville. Manhattan bénéficie d'un quadrillage très simple : 220 rues la parcourent d'est en ouest, et 12 avenues du nord au sud. La 5ème avenue délimite l'est (East) et l'ouest (West).
Pour se rendre à Times Square par exemple, situé W 42nd St/7th av il faut donc se rendre au croisement de la 42ème rue (située à l'ouest de la 5ème avenue) et de la 7ème avenue.

Pour le métro, même si le réseau semble très dense : 24 lignes et plus de 400 stations, ce n'est pas vraiment compliqué non plus. Chaque ligne possède des lettres ou des chiffres. Pour savoir dans quel sens prendre sa ligne, des panneaux indiquent Uptown ou Queens pour aller vers le nord, ou "Downtown" ou Brooklyn" pour aller vers le sud. Plusieurs lignes de métros peuvent passer sur un même quai, il faut donc être vigilant aux lettres ou chiffres inscrits sur les wagons. Il existe des métros "Local", qui s'arrêtent à toutes les stations, ou "Express" qui s'arrêtent seulement dans les stations principales, ce qui permet de gagner du temps.


JOUR 1

En ce mardi 30 décembre, nous partons donc rejoindre Alexia à Times Square, au cœur de Manhattan. Quel plaisir de se retrouver ici après s'être quittés il y a 4 mois déjà !

Times Square et ses écrans publicitaires géants,
Times Square ball : la boule lumineuse qui descendra demain soir à 23h59 pour le passage de la nouvelle année

Il s'agit de ma 2ème visite de New York, la première ayant eu lieu en décembre 2011, il y a 3 ans presque jour pour jour. Alexia elle, est déjà venue 2 fois mais jamais en hiver, alors que pour Guéno ce sera une première découverte ! Dans tous les cas, c'est toujours un plaisir de parcourir cette ville où il y a toujours quelque chose à voir au détour d'une rue.

Ce qui frappe lorsque l'on arrive à New York, c'est que tout semble démesuré ! Les routes et trottoirs sont larges, les immeubles géants, ce qui nous pousse à avancer le nez en l'air le plus souvent. Deuxième chose que l'on remarque de suite : on a vite l'impression d'être dans une série américaine ! Chaque détail du paysage nous rappelle quelque chose vu à l'écran, tellement baignés dans cette "culture" depuis toujours.   

Principaux monuments de la ville

Nous commençons notre premier jour de visite en nous rendant dans les boutiques qui valent le détour, aux alentours de Times Square. Se rendre au M&M's World et au Toys'R'Us se révèlent être une expérience insolite.

Pour le premier, nous pénétrons dans un vrai temple dédié aux célèbres cacahuètes enrobées de chocolat. Tous les produits dérivés possibles et inimaginables sont là : vêtements, objets, M&M's de toutes les couleurs et à tous les parfums... le tout réparti sur 3 étages. Les employés sont mêmes mis à contribution pour nous faire passer un moment "unique" en effectuant des chorégraphies avec des mascottes.

Pour le second, nous avons l'impression de nous rendre dans un parc d'attractions plutôt que dans un magasin de jouet :  sur 5 niveaux, on peut trouver une grande roue de près de 20 mètres, un dinosaure animé, des créations en Lego et plein d'autres choses plus folles les unes que les autres.




Nous continuons notre visite en direction des grands magasins, pour voir les décorations de Noël.

Passage obligé au Macy's : le plus grand magasin du monde. Près de 200 000 m² de rayons, 4 millions d'articles répertoriés tels que vêtements, linge de maison, vaisselle... un peu comme les galeries Lafayette mais sur 10 étages énormément vastes. Fondé en 1858, et ouvert depuis 1902 à cette adresse, c'est une véritable institution new-yorkaise. Même les escalators en bois, les premiers de la ville, sont toujours en fonction.


Décoration de Noël au Macy's

Nous traversons ensuite Bryant Park, et parcourons le marché de Noël installé là pendant les fêtes. Une partie du parc accueille également une patinoire à ciel ouvert.

Gratte-ciels autour de Bryant Park, dont la Bank of America Tower,
reconnaissable à ses flèches au sommet de l'immeuble
Nous en profitons pour visiter la New York Public Library : la seconde plus grande bibliothèque publique du pays. Plus de 15 millions de livres sont empruntés par 16 millions de personnes chaque année, le tout géré par 3000 employés, des chiffres impressionnants.




Là encore, nous observons que l'esprit des fêtes est bien présent dans l'enceinte du bâtiment.

Pour les plus cinéphiles, vous reconnaîtrez le décor de plusieurs films : "Le jour d'après", "Le secret de la Planète des Singes", "SOS Fantômes"... 




Un peu plus loin, nous passons devant Grand Central Terminal : un endroit qui vaut le détour lui aussi, et qui porte bien son nom.

Le groupe de sculptures entourant l'énorme pendule de la façade (4 mètres de diamètre) représentent Hercule, Mercure et Minerve.
C'est l'œuvre d'un sculpteur français Jules-Alexis Coutan


On se sent tout petit en pénétrant dans cette immense gare ferroviaire qui s'étend sur près de 20 hectares sur 7 niveaux, principalement en sous-sol. Construite en 1913, c'est la gare qui possède le plus de quais au monde (44) desservant 67 voies via lesquelles transitent 300 trains chaque jour.  


Main Course, le hall principal mesure 84 mètres de long et 38 mètres de haut,
la pendule située à l'intérieur est estimée à 20 millions de dollars,
en raison de ses 4 faces constituées d'opale et entourées de cuivre

En sortant de la gare, nous apercevons le Chrysler Building : mon gratte-ciel préféré !

D'une hauteur de 319 mètres pour 77 étages, il possède 3862 fenêtres et 34 ascenseurs. De style art-déco, il se compose d'une armature d'acier recouverte de métal. Sa flèche mesure 58 mètres et pèse à elle seule, 27 tonnes.



Construit entre 1929 et 1930, c'est Walter Chrystler, le Président de la société automobile du même nom qui fait appel à l'architecte William Van Alen afin de faire construire le plus grand bâtiment du monde.

Malheureusement moins d'un an après, l'Empire State Building est inauguré à son tour et bat ce record. De ce fait, Monsieur Chrysler n'aurait pas payé une partie des sommes dues à Monsieur Van Halen. Ce dernier a donc intenté un procès, qu'il a remporté. Le coût total de sa construction est estimé à 15 millions de dollars.

On peut remarquer plusieurs ornements extérieurs qui rappellent des éléments  de voitures de la marque : ailes au 31ème étage (bouchons de radiateur), aigles au 61ème étage (présents sur les capots des voitures de l'époque)...

Composé de bureaux, le Chrysler ne se visite malheureusement pas mais on peut tout de même entrer dans le hall. 

En continuant de déambuler dans les rues, nous passons près d'un autre monument aux dimensions impressionnantes : Saint Patrick's Cathedral.




D'une hauteur de 100 mètres, elle mesure 123 mètres de long pour 84 mètres de large, c'est la plus grande cathédrale néogothique d'Amérique du Nord. Néanmoins elle nous parait toute petite entourée par tout ces gratte-ciels.

La cathédrale est dédiée à Saint Patrick, patron des Irlandais. 25 années ont été nécessaires à sa construction, entre 1853 et 1878. Elle est constituée de marbre blanc provenant de la ville et du Massachussetts.

Les vitraux ont été réalisés par des artistes de Chartres (France), Birmingham (Angleterre) et Boston (USA). La rosace a un diamètre de 8 mètres.


Notre visite continue avec l'un des endroits incontournables de New York : le Rockefeller Center.

Il s'agit d'un complexe commercial constitué de 19 bâtiments, construit par la famille Rockefeller, de riches industriels américains. Au cœur de cet ensemble se dresse le GE building, célèbre pour son observatoire au sommet : "Top of The Rock". Déjà visité lors de ma première visite de New York, nous resterons au sol cette fois.

Au pied des 38 étages de l'International Building, la statue Atlas soutient la voûte céleste

Mesurant 250 mètres de hauteur, il possède 70 étages et 60 ascenseurs. Le GE building tient son nom de General Electric depuis 1988, son dernier acquéreur.

Également construit dans le style art-déco, ce gratte-ciel a été inauguré en 1933. Il est constitué de granit, d'aluminium et de calcaire. Son toit plat, sans flèche, le différencie des autres buildings. La famille Rockefeller et leurs associés ont toujours 3 étages de bureaux au sein de l'édifice.  

Tous les ans depuis 1931, l'installation du sapin sur l'esplanade du Rockefeller Center est un véritable événement à New York. Cette année l'arbre est un épicéa provenant d'une ferme de Pennsylvanie : il mesure 25 mètres de haut, pèse 13 tonnes et a 90 ans.

En le voyant, on ne peut s'empêcher au film "Maman j'ai raté l'avion" !!

Ce célèbre sapin est décoré de  30 000 ampoules LED, soit huit kilomètres de guirlandes électriques. Il est également orné d'une étoile Swarovski depuis 2004, haute de près de 3 mètres et pesant 250 kg.

La cérémonie d'illumination a eu lieu le 3 décembre, en présence de Mariah Carey, Cyndi Lauper et Lady Gaga. Cette soirée est même retransmise à la télévision américaine sur la chaîne NBC, dont le siège est situé dans le GE Building.



Les décorations de Noël du Rockefeller Center donnent un aspect féérique aux lieux : douze anges sont installés chaque année à l'emplacement des fontaines du "Channel Gardens" depuis 1954. Ils tiennent des trompettes de cuivre de 2 mètres de long orientées vers le sapin.

Au pied du GE Building se trouve la Rockfeller Plaza. Une gigantesque patinoire y est installée à cette période de l'année.


La statue Prométhée en bronze doré, trône au pied du GE Building.
Mise en valeur par des jets d'eau, elle est longue de 6 mètres et pèse 8 tonnes.

A la nuit tombée, Alexia nous propose d'aller voir une autre des attractions de New York à Noël, qui tient en 2 mots : Dyker Heights.

Nous reprenons seulement le métro depuis ce matin. Parcourir la ville à pied est le meilleur moyen d'en avoir plein les yeux et de toujours trouver quelque chose à voir.

Nous arrivons donc dans le quartier de Dyker Heights au sud de Brooklyn. Tout semble paisible en apparence, puis soudain au détour d'une rue ... nous croyons arriver dans un véritable parc d'attractions à l'américaine !




De gigantesques villas illuminées et décorées comme jamais nous n'en avions vu auparavant : des guirlandes lumineuses, des figurines gonflables, des automates animés, des Pères Noël, des crèches grandeur nature... c'est tout simplement fou ! Et en même temps à l'image de la ville de la "démesure". 



Nous ne savons plus où regarder tant les maisons semblent plus chargées les unes que les autres. Toutefois, cela donne un beau spectacle qui prolonge l'ambiance féérique des fêtes de fin d'année.


Les habitants de ce quartier décorent ainsi leurs propriétés depuis les années 80. Par ailleurs, certaines sont décorées par des sociétés de décoration, à en juger par les encarts publicitaires disséminés dans les jardins.

Après un peu plus d'une heure de balade dans ce cadre insolite, nous raccompagnons Alexia dans son auberge située au nord de Brooklyn. Cela nous permettra de récupérer quelques affaires transmises par la famille et de visiter le quartier de Williamsburg.

Zone industrielle il y a quelques années, les vieux entrepôts ont été transformés en loft ou ateliers, ce qui donne un petit côté "artistique" aux lieux. Il est agréable de parcourir ces rues très animées,  agrémentées de petits restaurants et bars branchés. Nous découvrons un autre visage de la ville, bien loin de l'agitation de Manhattan et de tout ses gratte-ciels.

Avant de regagner notre chambre, nous faisons une dernière balade sur les bords de l'East River afin d'admirer la superbe vue sur la skyline de New York.


North Williamsburg

JOUR 2 

Le lendemain matin, nous nous donnons rendez-vous près du Rockefeller Center. Encore l'occasion d'observer les décorations de Noël "grand format" du quartier de Midtown.



La 6th avenue : avenue of the Americas

Nous nous dirigeons vers Central Park à pied, ce qui nous permet de voir quelques curiosités.
Nous croisons le Radio City Music Hall, une salle de spectacle faisant partie du Rockefeller Center. Inaugurée le 27 décembre 1932, il s'agissait du plus grand théâtre couvert au monde lors de son ouverture. Avec plus de 5900 places assises, c'est ici qu'ont lieu, entre autres, les cérémonies des Grammy Awards et des MTV Video Music Awards.

Un peu plus loin sur la même avenue, nous croisons la célèbre sculpture "Love" de Robert Indiana.

Inspiré par le mouvement pop art, cet artiste a commencé par réaliser des peintures et des sérigraphies avant que le Museum of Modern Art (MoMa) de New York lui demande de réaliser sa carte de vœux en 1964. Il propose alors ce mot sur 2 lignes et se fait ainsi connaître. En 1970, c'est le musée d'art d'Indianapolis qui commande sa première "Love sculpture". Un timbre "Love" a même été édité pour la Saint Valentin de 1973, et s'est vendu à plus de 300 millions d'exemplaires.

Depuis, d'autres villes ont elles aussi demandé leurs sculptures à Robert Indiana : Montréal, Lisbonne, Philadelphie, Jakarta, Bilbao, Tokyo... Malheureusement l'artiste s'est vu refusé le dépôt d'un "copyright" sur son oeuvre par le gouvernement, au motif qu'on ne peut le faire pour un mot unique. Cela a donc engendré énormément de copies et de déclinaisons de son œuvre.

Tout près nous apercevons également une autre sculpture que nous connaissons : il s'agit de la Venus de Milo, vue par Jim Dine. Créée dans les années 80, elle fait partie d'une série de trois Venus intitulée "Looking toward the avenue" installées non loin de là. La célèbre statue est un symbole récurrent dans l’œuvre de l'artiste américain.


Sculptures de Robert Indiana et Jim Dine, Radio City Music Hall,
"Dr Jekyll and Hyde Club" un bar restaurant effrayant


Nous arrivons à Central Park : superbe écrin de verdure de 341 hectares en plein cœur de Manhattan. Depuis son inauguration en 1873, après 13 ans de travaux, ce lieu est le repère des promeneurs, joggeurs, cyclistes...

C'est l'écrivain Frederick Law Olmsted et l'architecte britannique Calvert Vaux qui sont à l'origine de ce gigantesque projet, qui mérite bien son surnom de "poumon vert de New York". C'est vrai qu'il est très agréable de s'y promener afin de s'octroyer une pause loin de l'agitation de la ville.

Central Park abrite 250 000 arbres et buissons, 36 ponts, 21 terrains de sport, un zoo, un château, plusieurs plans d'eau (étang, lac artificiel...), des bâtiments, des monuments, des fontaines....

Ce parc étant gigantesque, il nous faudrait plus d'une journée pour visiter ses moindres recoins. Nous nous contenterons donc de parcourir la partie sud est du parc.



A gauche, on distingue le nouveau building qui sera le plus haut de New York une fois achevé (une grue est sur le toit). Il mesurera 425 mètres et possèdera 126 appartements. Celui situé au dernier étage a été estimé à 95 millions de dollars.
Guéno devant l'édifice "Hampshire House" et l'hôtel 5 étoiles JW Mariott "Essex House"

Avec plus de 37 millions de visiteurs chaque année, ce parc est le plus visité des Etats-Unis.

Pourtant dans les années 80, le parc ne jouissait pas d'une "bonne réputation". Beaucoup d'agressions et de viols avaient lieu au sein de Central Park, jusqu'à 1000 par an. Après la mise en place de diverses mesures, l'endroit est redevenu beaucoup plus sûr. Central Park a même été élu "Parc le plus sûr au monde" en 2005.

Une des particularités de ce parc est la séparation des voies de circulation entre piétons, cyclistes et véhicules. Il fut imaginé ainsi afin de permettre à tous les habitants de la ville de circuler dans le parc en toute sécurité.





Nous nous dirigeons vers l'une des deux patinoires de Central Park, Wollman Rink avant de quitter Alexia, qui va rejoindre l'un de ses amis en visite à New York lui aussi.

Nous sortons du parc du côté de la 5ème avenue, célèbre pour ses immeubles chics et ses magasins de luxe. Néanmoins c'est à l'Apple Store que nous nous arrêtons afin de nous trouver une autre chambre plus "confortable" pour le lendemain.

Quelques mails via le site Craiglist toujours, suffisent pour que nous trouvions un nouvel hôte pour les 3 prochaines nuits, toujours dans le quartier de Brooklyn mais cette fois pour seulement 30$ la nuit.



En haut, le Metropolitan Museum (MET), immense musée ouvert en 1872
qui rassemble plus de 2 millions d'oeuvres d'art du monde entier,
édifices de la 5th avenue


En attendant de nous retrouver sur Times Square pour la soirée du nouvel an, nous décidons de faire une visite "insolite", celle de Roosevelt Island.


Pour rejoindre cette île qui se situe sur l'East River, à l'est de Manhattan, nous devons emprunter un téléphérique, nommé "Roosevelt Island Tramway" situé près du pont de Queensboro. Grâce à notre MetroCard (abonnement de transport hebdomadaire), nous pouvons y aller comme si nous prenions le métro.



Les cabines longent le "Queensboro Bridge". Ce pont, long de plus d'1km, ne dessert pas l'île de Roosevelt
mais relie Manhattan à Long Island dans le Queens  


Mis en service en 1976, ce système devait être provisoire en attendant la construction du métro reliant l'île à Manhattan. Heureusement pour nous, même si la ligne de métro a été construite en 1989, le téléphérique existe toujours.


Un départ a lieu toutes les 15 minutes, entre 6h et 2h la semaine, et jusqu'à 3h30 le week-end. Malgré mon vertige, nous pénétrons dans la cabine d'une capacité de 110 personnes, non sans une certaine appréhension pour moi.

C'est parti pour 3 minutes de traversée, pour parcourir une distance de 9,5 km à plus de 70 mètres du sol !







Nous ne regrettons pas cette escapade, nous en prenons plein les yeux et la vue de la cabine est tout simplement magnifique !

Une fois de l'autre côté, nous en profitons pour nous balader sur l'île face à une skyline inédite de Manhattan, sous un superbe coucher de soleil.

Ne mesurant que 3 km de long, et environ 200 mètres de large, il est rapide de parcourir "Roosevelt Island", nommée ainsi en l'honneur du Président Franklin D. Roosevelt.



Vue sur Long Island et le panneau Pepsi-Cola qui trône depuis 1936 à l'emplacement de l'usine d'embouteillage
du fameux soda, fermée en 1999 ;
ruines d'un ancien hôpital de l'île



L'île a accueilli plusieurs établissements, notamment un pénitencier, fermé en 1935, ainsi que des asiles et hôpitaux. D'ailleurs, il existe toujours 2 centres hospitaliers sur l'île.

Depuis les années 70, des habitations ont été construites et environ 10000 personnes vivent ici. Pourtant en ce 31 décembre, il n'y a pas foule et il est très agréable de se promener ainsi au calme.






Il est temps pour nous de rejoindre Alexia et surtout les milliers d'autres personnes qui ont décidé comme nous, de passer le nouvel an à Times Square.

A 17h30 le quartier est déjà bouclé : aucune voiture ne circule depuis la fin de matinée, et des barrières sont installées le long des principales avenues entourant la place mythique.

Nous mettons presque une heure à passer les contrôles de sécurité et à se trouver une place correcte pour être en face de "One Times Square", un gratte-ciel de 25 étages d'où a lieu le "ball drop" : la descente de la boule à 23h59 précises. Une foule immense se dresse déjà devant nous mais nous parvenons à nous mettre dans l'axe à 18h.

A ce moment-là commence pour nous une interminable attente dans un froid glacial ! Même si ce n'est pas le Canada, la température varie entre - 3 et 0 degrés depuis notre arrivée à New York.

Heureusement nous apercevons ce qui va vite nous sauver pour ne pas congeler sur place : une bouche d'égout fumante ! Nous prenons donc place sur cette plaque qui diffuse de l'air "chaud", enfin moins froid que celui de l'extérieur et nous ne bougerons pas durant 6h, jusqu'à 00h.

Malheureusement nous sommes trop loin pour apercevoir le show live qui se déroule en présence de Taylor Swift, One Direction et Idina Menzel (l'interprète de "Let it Go", version anglaise de "Libérée, Délivrée"), mais nous l'entendons un peu.




Pour ne pas mourir d'ennui, nous essayons de varier les activités : papotages, présentation du nouveau programme de gym suédoise d'Alexia qui donne des cours sur Paris, rencontre avec l'un de nos voisins (un compatriote venant de Nouvelle-Calédonie), appels & sms WhatsApp aux proches, commande de pizza (aussi incroyable que cela puisse paraître, des livreurs se glissent dans la foule et distribuent des pizzas "tièdes" à ceux qui ont de la monnaie sur eux)...


Nous assistons aussi à la venue d'un food truck de hot dogs aux couleurs de la police, exclusivement réservé aux agents déployés sur Times Square. Un peu plus tard, un homme au 1er étage d'un restaurant près de nous, se met à la fenêtre et prend un micro. Il se démène pour réveiller la foule et la faire chanter avec lui. Autant d'épisodes insolites qui nous font tenir le coup.


Soudain ça y est, l'heure est venue, le "ball drop" se déclenche... dans une minute nous serons en 2015 ! Nos yeux sont rivés sur l'écran géant Toshiba juste en dessous de la boule lumineuse qui indique le compte à rebours. 10, 9, 8... cette boule de 5 tonnes, recouverte de plus de 2000 triangles de cristal, éclairée par 32 000 ampoules descend doucement le long du mât, et ce depuis 1907 ! 3, 2, 1 ... Happy New Year ! Bonne année 2015 !

Les confettis sont lâchés, la musique reprend, les gens crient, s'embrassent, chantent, dansent...

Cette soirée nous rappelle immanquablement le film "Happy new year" vu avec Alexia à Paris en décembre 2011, juste avant mon premier départ à New York. Le sujet : le 31 décembre à Times Square bien sûr ! Finalement 3 ans après, nous nous retrouvons là ensemble !



Fait étrange que j'avais déjà constaté lors du nouvel an fêté ici il y a 3 ans, l'ambiance retombe assez "rapidement". Si bien qu'à 00h30, la foule s'est déjà dispersée et les nettoyeurs des rues sont là comme s'il était 5h du matin. Certes l'attente sous cette température doit y être pour beaucoup, mais nous aurions pensé pouvoir rester faire la fête dans les rues un peu plus longtemps.



Ce soir-là nous étions tout de même entre 750 000 et 1 million de personnes sur place à braver le froid new-yorkais, et il y avait plus de 200 millions de téléspectateurs devant leurs téléviseurs.


>>>la suite à venir



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